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La marche nocturne, un chouette évènement familial organisé tous les ans au TC Marche

Samedi 15 mars, c’était la pleine lune (même si pour les scientifiques elle ne fut vraiment pleine que le lendemain à 18 heures 10 minutes et 46 secondes…).

D’aucuns croient que durant les nuits de pleine lune, les ongles et les cheveux poussent plus vite, que les vampires ont la possibilité de se régénérer lorsqu’ils sont en manque de sang, ou encore que les loups-garous se transforment. Tout comme moi, les 54 inscrits à la balade nocturne, traditionnellement fixée en mars la nuit de pleine lune, ne croyaient manifestement pas à ces fadaises. Et pourtant…

Maxence, cinq ans, qui marchait juste devant moi a répété plus de vingt fois qu’elle n’avait pas peur du loup et ça a fini par me foutre la trouille, d’autant que les piles de ma lampe étaient plates et que je sais, moi, que les nuits de pleine lune, les prédateurs en général et les loups en particulier, sont beaucoup plus actifs, et que les personnes atteintes de maladies psychiatriques voient une exacerbation de leurs symptômes, de sorte qu’il n’était en rien improbable de rencontrer au plus profond des vaux, un loup, grand et méchant ou petit et laid, mais féroce, voir même un lycanthrope ou du moins un fou persuadé d’en être un, ce qui ne vaut guère mieux.

Heureusement tout s’est bien passé, mais il faut dire que le chemin avait été balisé et sécurisé de main de maître par Jean-Marc et Martin qui ,à vélo, patrouillaient sans relâche à travers bois et campagnes pour s’assurer que les marcheurs, insouciants des bêtes sournoises tapies dans l’ombre, parviennent sains et saufs au poste de ravitaillement, où tous , après un périple de 4 km (ou 8 selon le choix de l’itinéraire)ont pu déguster d’excellents pekets aux différents parfums, du vin chaud, des mini-brochettes etc.

Moi, après le peket et le vin-chaud, je n’avais plus peur du tout, mais Françoise m’a regardé d’un air inquiet et m’a dit que j’avais les yeux rouges et de grandes dents, alors j’ai pris mes jambes à mon cou et j’ai couru jusqu’au club-house en répétant vingt fois comme Maxence, « je n’ai pas peur du loup », et là, j’ai vu mon reflet dans la vitre… alors j’ai compris que tout allait bien, Françoise avait dû me faire une blague.

Après une savoureuse pizza au feu de bois les marcheurs se sont transformés… en chanteurs grâce à une animation karaoké du tonnerre, et puis en danseurs, en buveurs et même certains en dormeurs sur tables (c’est la phase terminale du buveur). Bref il y avait une ambiance du feu de Dieu.

Je ne me souviens pas de tout, j’ai du avoir une absence. Je me souviens avoir beaucoup chanté (et mal), beaucoup bu (mais bien), puis j’ai entendu Martin chanter « il venait d’avoir 18 ans » de Dalida…c’est l’âge auquel un loup-garou se transforme pourla première fois. C’est alors que ça m’a repris, exactement comme la nuit de mes dix-huit ans, j’ai senti les boutons de ma chemise sauter l’un après

l’autre et je me suis enfui dans la nuit. Ceux qui restaient ont dû avoir peur aussi parce qu’ils n’ont quitté le club qu’après le lever du jour.

Frédéric

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